Quelques légendes urbaines concernant le don d’organes et la transplantation

Dans le cadre de la Semaine nationale du don d’organes et de tissus, qui se déroule du 22 au 28 avril 2018, il est pertinent d’exposer les différentes légendes urbaines qui circulent à propos du don d’organe.

Faisons ensemble le tour de certaines croyances… quelquefois plutôt farfelues!

« Je suis trop vieux, plus aucun de mes organes ne pourra servir. »

Au Québec, le donneur d’organes le plus âgé avait 88 ans ! Un homme de 76 ans a d’ailleurs donné 5 organes. Il n’y a pas d’âge limite pour donner ses organes et ses tissus. Toute personne, peu importe son âge, peut être considérée comme un donneur potentiel. C’est plutôt la qualité des organes et des tissus qui est déterminante. Une évaluation médicale déterminera son admissibilité et quels organes et tissus peuvent être prélevés.

 

« Je n’ai pas envie qu’ils me prélèvent mes organes pendant que je suis encore en vie »

Même si vous avez signifié votre consentement au don d’organes et de tissus, le corps médical fera tout ce qui est possible pour vous sauver la vie. Rassurez-vous : les médecins s’assurent que vous êtes vraiment décédé avant le prélèvement…

En effet, les médecins responsables d’une personne nécessitant des soins ont comme principale préoccupation de la soigner. Les spécialistes de la transplantation n’interviennent pas avant que les tentatives pour sauver la vie des patients aient échoué, que le diagnostic de décès ait été posé par deux médecins qui ne participent ni au prélèvement ni à la transplantation et que le consentement au don d’organes et de tissus ait été confirmé.

 

« Ça sert à rien ; le processus de transplantation est tellement compliqué et les chances de compatibilité tellement faible »

Les procédures de transplantation et de greffes donnent de meilleurs résultats d’année en année. Elles sont vraiment efficaces. La plupart des patients transplantés ou greffés ont une meilleure qualité de vie. Le taux de succès varie selon les types d’organes ou de tissus. Le taux de survie après une transplantation d’organe est de 70 à 90 % après 10 ans.

L’attribution des organes s’effectue selon des protocoles médicaux établis. Elle est basée sur différents facteurs, dont le groupe sanguin, la compatibilité tissulaire, le poids et la taille, le statut d’urgence médicale et le moment de l’inscription de la personne sur la liste d’attente unique gérée par Transplant Québec.

 

« Je ne veux pas donner mes organes puisque je désire être exposé à mon décès»

Les organes et les tissus sont prélevés par des équipes spécialisées qui s’assurent que tout se déroule dans le respect de la dignité humaine et veillent à ce que l’apparence de la personne n’en soit pas affectée. Le donneur pourra être exposé sans problème au salon funéraire, s’il le désire.

 

« Je ne veux pas servir de cobaye de laboratoire. »

Vos organes et vos tissus ne serviront pas à la recherche ou à l’enseignement, sauf si vous avez donné spécifiquement votre consentement à cet effet et que vos organes ou vos tissus ne conviennent pas à la transplantation ou à la greffe.

 

Et maintenant…

Il existe trois façons de signifier son consentement au don d’organes et de tissus :

  • Signez le formulaire « Consentement au don d’organes et de tissus » de la Régie de l’assurance maladie du Québec;
  • Aller voir votre notaire et faites inscrire votre consentement au Registre des consentements au don d’organes et de tissus de la Chambre des notaires du Québec;
  • Signez l’autocollant et apposez-le au dos de votre carte d’assurance maladie.

De plus, le fait de discuter du sujet et d’informer vos proches de votre choix peut leur rendre la tâche moins difficile à votre décès puisqu’ils sauront déjà vos volontés. En effet, c’est à votre plus proche parent que l’on demandera si vous aviez consenti au don d’organes et de tissus et c’est cette personne et celle avec qui vous en aviez discuté qui pourront parler en votre nom.

 

Vous voulez donner… signez don!

Source des informations médicales : Ministère de la santé et des services sociaux